Publié le 25 octobre 2019
« Désialis : la collecte de données pour innover au service de l’élevage »
Interview de Ludovic Mahéo, Directeur Commercial et Marketing
Spécialisé dans la nutrition animale, Désialis est le 1er opérateur européen de produits déshydratés destinés à l’alimentation de l’élevage. Luzerne, pulpe de betterave, drêche de blé…, Désialis propose une gamme de produits riche et très segmentée. Cela permet de répondre aux besoins spécifiques des différents élevages : bovins, caprins, ovins, équins …
Désialis commercialise les productions de 25 usines de déshydratation, coopératives agricoles ou de groupes industriels. Les sites de production sont tous implantés en France, majoritairement dans le Nord et l’Est. Les acteurs et partenaires du groupe partagent des objectifs communs en termes de qualité ainsi qu’une démarche de Développement Durable à toutes les étapes, de la production et de la commercialisation.
Résolument tournée vers le Vivant, Désialis recrute un Chargé de Développement Marketing (H/F) afin de collecter, organiser, analyser et monitorer les données de marché pour orienter la stratégie de l’entreprise. Ludovic Mahéo, Directeur Commercial et Marketing de Désialis, évoque, en exclusivité pour Wonderfoodjob, ce recrutement au sein d’une organisation qui a la « fibre éleveur ».
« …être en adéquation avec les idées – voire les idéaux – des éleveurs et des consommateurs finaux. »
CT : Quels sont les défis de l’alimentation animale dans un monde en mutation ?
Ludovic Mahéo : Pendant longtemps, les défis de l’alimentation animale se sont concentrés sur la productivité, la santé et la traçabilité.
Aujourd’hui et après plusieurs crises sanitaires qui ont marqué les esprits – je pense entre-autre à la crise de la vache folle dans les années 90 – les acteurs de l’élevage ont à cœur de reconquérir les citoyens et leur fierté de nourrir la société.
Chez Désialis, notre stratégie de différenciation intègre des engagements désormais incontournables tels que : le bien-être animal ; la santé ; le fait de produire localement ; la diminution de notre empreinte carbone ; le développement de la Bio et de la biodiversité… Nous avons la volonté d’être en adéquation avec les idées – voire les idéaux – des éleveurs et des consommateurs finaux.
« Les problématiques des éleveurs sont également les nôtres. »
CT : Comment ces engagements se concrétisent-ils chez Désialis ?
Ludovic Mahéo : Tout d’abord, les problématiques des éleveurs sont également les nôtres et la tenue de nos engagements impacte directement les leurs.
Je dirais donc que nos engagements se concrétisent tout d’abord par l’écoute et la proximité que nous avons avec les distributeurs de fourrage et fabricants d’aliments, qui sont nos premiers clients, ainsi qu’avec les filières de l’élevage. Notre rôle, en amont, c’est d’écouter et de bien comprendre les métiers, les filières, le quotidien, les objectifs des éleveurs pour leur proposer des produits adaptés. Nous parlons le même langage. Nous devons, par nos engagements en termes de qualité et de Développement Durable, leur donner les moyens de bien faire leur travail pour répondre aux attentes sociétales et environnementales.
Par exemple, comme les éleveurs ou les agriculteurs, nous sommes dépendants des aléas climatiques, ce qui fait que nous comprenons très bien les contraintes et l’incertitude des activités agricoles et agroalimentaires. Nous régulons ainsi notre activité de vente en fonction de la disponibilité des Matières Premières.
« La culture de la luzerne a un vrai intérêt écologique, en attirant les insectes polinisateurs. »
Également, comme les éleveurs et les agriculteurs, nous sommes directement affectés par les questionnements autour de la biodiversité. Sur ce point, nous sommes très fiers que la culture de la luzerne par nos apporteurs ait un vrai intérêt écologique, en attirant les insectes polinisateurs.
Par ailleurs, nous contribuons concrètement au bien-être animal par nos produits riches en fibres, lesquelles sont indispensables à une bonne santé digestive des animaux.
Notre objectif, c’est de permettre aux éleveurs de produire du lait et des viandes de qualité avec une nourriture française, favorisant la biodiversité et le bien-être. C’est de contribuer à rendre les éleveurs fiers de leur métier.
« Les informations terrain nous permettent de nous améliorer en continu en alimentation animale. »
CT : Dans ce contexte, pourquoi la collecte, l’analyse et le monitoring de données sont-ils importants pour Désialis ?
Ludovic Mahéo : Nous avons tissé un vaste réseau de commerciaux et d’agents en France et en Europe de l’Ouest. Lors des contacts clients, de nombreuses informations sont échangées. Ces informations terrain viennent compléter des données d’études scientifiques, des informations règlementaires et des articles de presse. Lors de ces rencontres clients, des petites phrases – parfois en apparence anodines – sont dites. Cela peut être par exemple un souhait qui est exprimé concernant un emballage plus pratique, ou bien le diamètre des pellets. Certains signaux positifs ou faibles sont émis. Il y a aussi bien sûr le non-dit, les attitudes, et tout ce qui est ressenti par les commerciaux et qui peut mener à des pistes de développement et d’amélioration.
Toutes ces informations nourrissent le développement de notre groupe avec l’objectif final de répondre au mieux aux demandes des éleveurs d’un point de vue environnemental, sociétal et économique.
« Déterminer la profondeur d’un marché agroalimentaire et les éventuels impacts d’une amélioration produit. »
Par exemple, nous avons réalisé des petites balles de luzerne pour les poules pondeuses. Il s’agissait d’améliorer leur bien-être, de faire baisser leur agressivité et de limiter le picage, qui peut être très préjudiciable en élevage. L’introduction de balles de luzerne leur a permis de picorer et de reproduire ainsi des comportements naturels. Nous sommes en train de retravailler le produit pour faire des balles plus denses. Cela fera économiser du temps à l’éleveur en lui évitant de renouveler les balles trop souvent.
Aujourd’hui, nous souhaitons nous améliorer sur la base d’informations qualitatives et quantitatives, analysables et mesurables. Il s’agit de recouper les informations ; de relier les données formelles et informelles ; d’analyser la nature, la fréquence et la provenance des remontées ; de comparer les retours de différentes zones géographiques ou secteurs. Le but est de déterminer la profondeur d’un marché agroalimentaire et les éventuels impacts d’une amélioration produit.
« Nous recrutons un profil avec « la fibre éleveur » ».
CT : Quels profil et personnalité attendez-vous pour le Chargé de Développement Marketing (H/F) qui sera responsable de cette mission ?
Ludovic Mahéo : Nous attendons un profil avec une sensibilité agricole. La plupart de nos salariés sont soit issus de familles d’agriculteurs ancrés dans les territoires et /ou sont passionnés par l’agriculture et l’élevage. C’est ce qui caractérise notre « fibre éleveur ». Nous avons la volonté d’être au plus proche des clients et des éleveurs pour bien les écouter et les satisfaire. C’est le succès de nos clients qui fait la réussite de Désialis.
Ensuite, sur ce profil international, nous attendons une personne curieuse, agile, pugnace et dotée d’une vraie intelligence relationnelle. Ce sont des qualités indispensables pour mener à bien cette mission de collecte, d’organisation, de traitement et de pilotage de l’information.
« Le Chargé de Développement Marketing (H/F) aura un vrai rôle d’interface entre les services Commercial et Marketing »
CT : Quel est le positionnement de ce poste au sein de Désialis ?
Ludovic Mahéo : Le Chargé de Développement Marketing (H/F) aura un vrai rôle d’interface entre les services Commercial et Marketing. Dans un premier temps, le lien avec la R&D sera encadré par le Directeur Commercial et le Marketing.
« Le relationnel est très important. »
CT : A quoi les candidats doivent-ils s’attendre en rentrant chez Désialis ?
Ludovic Mahéo : Désialis est une entreprise à taille humaine. Le service Commercial et Marketing que je dirige compte 11 personnes, dont 2 au Marketing.
Chez nous, l’humain et le relationnel sont très importants. En interne, nous avons par exemple chaque trimestre des séminaires commerciaux qui sont des moments de partage de la vision du marché, mais aussi des moments conviviaux et fédérateurs. A cette occasion, nous effectuons aussi des visites d’élevages. En début d’année, nous avons visité un élevage de chèvres et un atelier de fabrication de fromages de chèvres. Nous avons également rencontré en Suisse un distributeur de fourrage. Nos clients adorent nous montrer leurs outils de production et parler de leur métier. Le lien que nous cultivons avec nos clients et les éleveurs nourrit véritablement nos relations commerciales et notre stratégie. C’est ce qui nous permet aujourd’hui d’avoir une gamme de produits aussi riche et segmentée car nous faisons peu de produits « standard ».
J’ajoute que notre politique de ressources humaines nous amène à accompagner les salariés dans leur développement, par rapport à leurs propres aspirations et aux possibilités offertes dans l’entreprise.
Le ou la candidat.e retenu.e aura les moyens de se développer dans notre société et nous avons hâte de l’accueillir !
Photo : Ludovic Maheo